Laissez-moi vous présenter un homme dont les doigts effleuraient le métal pour en sortir des diamants de design. Harry Bertoia, un artiste italo-américain né le 10 mars 1915 et qui nous a quitté le 6 novembre 1978, était un véritable alchimiste des formes et des sons.
Un parcours éclatant
Harry n’était pas qu’un nom sur une plaque de designer, c’était un pionnier. Arrivé aux États-Unis avec des rêves plein la tête en 1930, il n’a cessé de façonner la matière jusqu’à ce que la matière le façonne. Du bijou à la chaise, chaque création était une lettre d’amour à l’art, une poésie en trois dimensions.
Des rencontres qui façonnent une vie
C’est en Californie que sa trajectoire croise celle des Eames, le duo iconique du design. Avec eux, il s’immerge dans l’univers du mobilier industriel, mais c’est la mésentente qui le guide vers son véritable appel. Il part en Pennsylvanie, établissant une amitié avec la famille Knoll, fondateurs d’une maison de design homonyme. Là, il ouvre son studio et laisse son empreinte indélébile dans le métal.
Une signature indémodable
Bertoia est celui qui a donné vie au métal. Il a créé des chaises qui ne sont pas de simples objets, mais des sculptures vivantes. La Diamond Chair, la Side Chair, et la Bird Chair sont des symboles d’une époque, d’une vision qui transcende le temps. Il a exploré, il a innové, et surtout, il a enseigné au monde que le design pouvait chanter.
L’héritage d’un visionnaire
Quand il a décidé de se consacrer exclusivement à la sculpture sonore, beaucoup se sont demandé si nous avions perdu un designer. Mais la vraie question est, avons-nous jamais vraiment compris la portée de son génie? La beauté, comme il nous l’a enseigné, réside dans la rareté et l’unique – tout comme un diamant.
Harry Bertoia n’était pas qu’un homme, c’était un mouvement à lui tout seul, un murmure éternel dans le vent de l’histoire du design.